Ça y est. Après une attente qui a mis notre patience à rude épreuve, nous avons enfin pu mettre la main sur le fameux TPCast, ce dispositif qui transforme votre HTC Vive en casque de réalité virtuelle sans fil. Nous vous livrons ici notre analyse après quelques jours d’utilisation.
Partie hardware : quel matériel pour expérimenter la VR sans fil ?
Le TPCast est constitué de différentes parties hardware :
- un boitier à fixer sur le sommet du casque VR, relié par un câble à un récepteur à glisser dans une poche, lui-même alimenté par une batterie externe de 20 100 mAh.
- un émetteur HDMI, à placer dans la zone roomscale du HTC Vive
- un routeur Wifi signé TPCast, à relier à l’ordinateur exécutant le contenu VR.
Sans trop de surprises, on est face à un produit qui manque de finition côté boitier et matériaux utilisés, mais le tout fonctionne de manière très correcte, et c’est bien là l’essentiel.
Côté installation, la mise en route est un peu complexe la première fois (encore plus si vous n’avez pas d’adaptateur secteur, la prise fournie étant bien sûr au format US). Le manuel fourni est en chinois, heureusement la version anglaise est disponible ici.
Une fois la partie installation terminée, on jumelle le récepteur du casque avec le transmetteur via le software fourni, très simple d’utilisation, et l’installation est terminée.
Pas besoin de procéder à un nouvel appairage tant que la batterie externe alimentant le récepteur du casque tient la route, ce qui est appréciable. On note aussi la FAQ intégrée au logiciel, très pratique pour couvrir l’essentiel des questions que vous vous poserez.
Réalité virtuelle sans fil et sans latence : Mythe ou réalité ?
Vous êtes probablement nombreux à vous poser la question de la latence. Et bien, la réponse est catégorique : sur toutes les expériences VR que nous avons pu tester en mode sans-fil, qu’il s’agisse d’expériences Steam ou d’applications VR développées par nos soins, nous n’avons constaté absolument aucune latence.
Un point extrêmement positif pour ce dispositif sans fil pour la réalité virtuelle, car il s’agissait de notre crainte principale.
Sans surprise, la liberté de mouvement est extrême. Nous avons été bien plus bluffés par le TPCast que par l’utilisation d’un PC-sac-à-dos type MSI VROne qui, même s’il est léger, reste plus contraignant à l’utilisation.
Concernant la surface exploitable, difficile de se prononcer sur les limites de ce système, car la portée du transmetteur HDMI dépasse largement celle du roomscale HTC Vive actuel (en attendant la V2 ?). On perd donc la détection des mouvements gérées par les 2 bornes infrarouges bien avant de perdre la réception du signal sans fil (et nous avons de grands bureaux).
A l’utilisation, l’ensemble reste très stable. Nous avons eu quelques pertes de réception, qui se traduisent par un écran noir, mais rien de bien récurrent. La plupart des problèmes rencontrés peuvent se résoudre en débranchant puis rebranchant l’alimentation de la linkbox du HTC Vive.
Quels usages pour la réalité virtuelle sans fil du TPCast ?
Concrètement, ce test du TPCast est assez concluant. Il y a toutefois quelques limites. Par exemple, impossible d’utiliser plusieurs TPCast dans une même pièce sans obtenir la version professionnelle du dispositif. Pas d’expériences de réalité virtuelle multijoueurs et sans fil pour l’instant, donc, ce qui est vraiment dommage compte tenu du potentiel du wireless dans ce cas de figure.
L’utilisation en événementiel nous parait également complexe, les fréquences wifi étant en général totalement saturées dans les lieux publics à haute fréquentation. On se pose par ailleurs la question des fréquences utilisées par la communication sans fil en Wifi du TPCast, plus élevées que ce qui est traditionnellement utilisé en Europe.
Malgré ces quelques points, toute l’équipe d’UniVR Studio voit un fort potentiel dans cette réalité virtuelle sans câbles !
Les applications sportives en réalité virtuelle seront probablement les premières à bénéficier de la liberté de mouvement incroyable offerte par le TPCast. Faire des tours sur soi-même et de grands mouvements sans entortiller de câble est une vraie avancée. Les jump à 360° que vous tentez tous de faire dans notre animation de ski en réalité virtuelle sont parfaitement possibles avec un tel dispositif ;).
De la même manière, courir avec un casque VR sur la tête est bien plus sécurisant avec un TPCast qu’avec un PC sac-à-dos type VROne de MSI.
Sans surprise, nous sommes très impatients de coupler ce dispositif au HTC Vive 2, qui promet une zone de Roomscale bien plus importante que la version 1, pour pleinement profiter du dispositif. D’ici là, nous commençons d’ores et déjà à exploiter la VR sans fil dans nos développements en réalité virtuelle.