Remontons un peu le temps, si vous le voulez bien. Il y a quelques années, l’ensemble du microcosme formation professionnelle & RH était unanime : la réalité virtuelle va tout changer dans les secteurs du recrutement et de la formation. S’en est suivi une avalanche d’idées et de projets, concrétisés avec plus ou moins de succès.
Quelques années plus tard, après l’effervescence généralisée, 2024 a un petit goût de retour à la réalité (non-virtuelle). C’est la gueule de bois des ingénieurs pédagogiques, des recruteurs et des responsables de la transformation digitale. Tout ce budget passé dans des casques et de la création de contenu VR, qui somnolent depuis des mois dans un placard.
Certains profitent de quelques rares occasions pour les brandir fièrement, comme lors de journées portes ouvertes, les salons professionnels ou encore pour accueillir le nouvel alternant en communication, branché nouvelles technologies. D’autres se souviennent vaguement d’une formation en VR disponible, sans se souvenir exactement du contenu. Des services entiers ne savent même plus comment allumer les casques, voire ignorent jusqu’à leur existence.
Un manque d’intérêt pour la réalité virtuelle en entreprise ?
Alors pourquoi ? Qu’a-t-on raté ? Est-ce que ce constat sonne le glas de la VR dans la formation ? Aurait-on misé sur le mauvais cheval ? On refuse d’y croire. (Et ce n’est pas uniquement à cause de notre projet VR MFR sur la sécurité des métiers équestres).
D’une part, parce que nos projets sont utilisés au quotidien, et que nous avons un paquet d’exemples sur ce sujet. D’ailleurs, le projet VR MFR Sécurité ne sert pas qu’à faire une blague nulle, il apporte aussi un éclairage, et quelques chiffres :
Sur les 38 apprenants de l’étude, avec une tranche d’âge de 16 à 50 ans, 100% pensent que la réalité virtuelle est une méthode intéressante pour parler de sécurité.
Pourtant, 41% d’entre eux exercent déjà un métier au contact des chevaux depuis plus de 3 ans. Nous n’avons donc pas affaire à un public qui n’a jamais mis une botte dans un box, ou conduit un cheval dans un van.
Ils citent plus particulièrement l’intérêt de la VR pour :
- Se rendre compte du danger encouru
- Remettre en question leurs pratiques
- Délier la parole sur la sécurité et provoquer l’échange
Ils sont 74% à estimer que cette formation immersive a provoqué un changement sur leur rapport à la sécurité. Et pour cause, l’expérience VR immersive leur permet, je cite, d’ “aborder la sécurité de manière plus concrète”, d’avoir “une prise de conscience des risques encourus”, de “se confronter au danger sans y être réellement”.
“Grâce à cette expérience, nous pouvons vraiment nous rendre compte du danger encouru et des mauvais gestes réalisées par habitude ou manque d’expérience”.
A la question plus générale “Avez-vous des suggestions pour améliorer la formation?”, la réponse “Plus de réalité virtuelle” revient dans 30% des réponses apportées.
Bref, vous l’aurez compris, du côté des apprenants, les retours sont unanimes. Côté impact, on est bon. À leurs yeux, la réalité virtuelle a définitivement sa place en formation, et on se demande pourquoi ça n’existait pas avant.
Alors pourquoi certaines applications VR finissent au rebut, coincées entre le fax et le stock d’adaptateurs VGA ?
On pourrait tomber dans la facilité, et vous dire que chez UniVR, nos applications sont meilleures que la concurrence, et que c’est pour ça que nos clients les utilisent autant. Franchement, même si nous faisons du très bon travail, je ne pense pas une seule seconde que la raison soit là.
Déjà, parce que les concurrents savent aussi développer de bonnes applications VR, nous n’avons pas le monopole de la qualité. Ensuite, parce que nous aussi, avec nos applications bien pensées et top quali, nous avons eu quelques cas de casques qui finissent au placard à nos débuts. Et bien arrogante sera l’entreprise de développement VR qui vous prétendra le contraire. Certes, c’était il y a longtemps (nous étions jeunes!). Mais on l’a quand même mal vécu, alors nous avons pris un peu de recul, et chercher à comprendre pourquoi.
La raison de ces freins au déploiement est ailleurs ! Et elle paraît tellement anodine qu’on peine à croire qu’elle soit une telle source de cauchemar pour ceux qui œuvrent à déployer la vr dans leur entreprise. Mais quiconque a déjà dû assurer un déploiement de réalité virtuelle dans une organisation se doute des mots qui vont suivre : la VR se heurte essentiellement à des difficultés de mise en œuvre.
Un manque d’accompagnement des formateurs à l’utilisation de la VR
La VR ça fait peur, c’est technologique. Qui dit technologie, dit bugs. Concrètement, vos formateurs ont peur de passer pour des peintres devant leurs apprenants, et de perdre un peu de leur crédibilité. Du coup, ils préfèrent s’abstenir. Logique. Peut-on leur en vouloir ? Je ne pense pas. Il faut les comprendre. L’utilisation de la VR leur est souvent imposée, et on ne leur laisse pas vraiment le temps de s’approprier l’outil. Seuls les plus téméraires franchiront le cap d’une intégration dans un parcours pédagogique.
L’un des aspects qui effraie le plus, c’est la gestion du matériel VR. Comprendre que le casque VR autonome contient une batterie interne, et doit être chargé avant une session de formation, gérer les piles dans les manettes, tracer une limite de sécurité, équiper un apprenant (avec son lot de moments épiques, entre les fonds de teints qui viendront peinturer l’intérieur du casque, et les coiffures les plus artistiques qui ne faciliteront pas le passage de la sangle), gérer le lancement du contenu VR: tous ces petits détails génèrent souvent un sentiment de stress et de panique à bord avant même que la session VR ne commence.
Ensuite, il faut gérer non pas un, mais tout un groupe d’apprenants ! Et il est rare de disposer d’un casque VR par apprenant présent, alors comment faire avec 2 casques ? Comment gérer les 10 autres apprenants pendant ce temps là ? Cette simple pensée suffit généralement à provoquer une syncope, suivie d’un abandon pur et simple. Posture du formateur : 1, VR : 0.
Gérer plusieurs apprenants immergés en réalité virtuelle est une certaine gymnastique pour les formateurs, mais les équipes pédagogiques de l’IFRA maitrisent le sujet !
Faut-il être un geek pour utiliser la VR en entreprise ?
Alors, que faire ? Laisser tomber ? Chez UniVR, on est un peu têtu. On y croit, et on pense sincèrement que quand la réalité virtuelle est bien réalisée, c’est l’une des meilleures technologies de formation au monde. Elle est ludique, interactive, inclusive, et rentable sur le long terme.
On mène donc ce combat depuis 2018 pour simplifier l’usage de la réalité virtuelle en entreprise et en contexte de formation. Avec quelques réussites à notre actif, dont on peut être fiers, et qui nous permettent d’affirmer que nos contenus VR ne restent pas dans des placards ;).
Là dessus, on peut aussi vous apporter quelques chiffres. Prenons le cas du réseau national de la Ligue contre le Cancer.
Clairement, dans les différents comités, aucun geek à l’horizon. Leur truc, c’est les rapports humains, le soin aux autres, la bienveillance. Alors la techno, ils s’en fichent un peu.
Et pourtant, nous avons développé un contenu VR de communication autour du cancer du sein et du cancer du colon pour eux, puis équipé 50 Comités avec de la VR. Et vous savez quoi ? Ils l’utilisent ! Plus de 5000 lancements enregistrés en 2 ans. Et encore, nous n’avons qu’une infime partie des statistiques, seulement celles des comités qui connectent de temps à autre leur matériel à internet, ce qui n’est pas le cas de l’immense majorité d’entre eux, parce qu’ils font une chose : ils écoutent nos conseils ! Pas d’internet, pas de mises à jour intempestives qui vient dérégler la machine. Et oui ! C’est aussi simple que ça.
C’est quand même appréciable d’être serein lors d’une session VR devant un groupe de collaborateurs !
Déployer la réalité virtuelle dans son organisation
La recette d’un déploiement réussi, au final, elle tient en 2 ingrédients : le bon outil, le bon accompagnement.
Le “secret”, c’est de former, d’accompagner, de rester présent, disponible. C’est d’être à portée d’un coup de fil pour vos formateurs, utilisateurs, accompagnants, quand ils en ont besoin, qu’ils traversent un moment de doute ou de panique.
Je vais vous confier un secret : 95% de nos cas de support et SAV n’en sont pas vraiment. Ce sont des formateurs et des accompagnants qui ont juste besoin d’être rassurés, d’avoir quelqu’un de disponible au téléphone pendant qu’ils puissent sereinement continuer d’apprendre, et construire leur autonomie.
C’est pour cette raison qu’Alice a rejoint l’équipe UniVR Studio, et que nous avons désormais une interlocutrice dédiée à 100% à vous accompagner et vous filer un coup de main lorsque le besoin s’en fait sentir.
J’aimerais vous dire que tous vos ennuis résultent d’un défaut d’accompagnement. Mais une fois de plus, ça serait trop facile.
La vérité, c’est que la réalité virtuelle a été pensée pour l’industrie du jeu vidéo, et qu’elle est techniquement complexe à utiliser en entreprise. Pour en faire un bon usage (détourné!), il faut une fois de plus aller plus loin, repousser les limites, et simplifier massivement tout ça.
Une absence d’outils facilitant la mise en oeuvre de la réalité virtuelle
C’est là que le bon outil intervient. Cet outil, c’est l’UniVR Home. Concrètement, à quoi sert-il ? A gommer la terreur de vos formateurs et accompagnants. Il permet de simplifier et de gérer toute la partie technique de la mise en place de la réalité virtuelle. Allumez vos casques, appairez-les à un PC ou une tablette Windows, et appuyez sur un bouton pour lancer votre app VR !
Non seulement votre contenu VR se lance dans tous les casques appairés en simultané, mais vous bénéficiez aussi de multiples retours écrans, un pour chaque utilisateur, ce qui vous permet de suivre ce qui se passe dans les casques ! Vous pouvez donc superviser la session, observer comment se débrouillent les utilisateurs qui sont dans les casques, et les guider en cas de blocage.
Enfin, vous pouvez également transmettre le signal d’un ou de plusieurs casques sur un grand écran, et proposer un mode “Fort Boyard” à l’ensemble de vos apprenants, pour pouvoir gérer facilement et aisément des groupes. Cet outil ne facilite pas l’intégration de la VR en formation, il la rend tout simplement possible. Sincèrement, même pour nos démonstrations commerciales, on ne pourrait pas s’en passer (c’est d’ailleurs pour ça que nous l’avons développé !).
L’UniVR Home permet de suivre en direct ce que voient les apprenants dans leur casque VR.
Et le prix de cette technologie ? C’est un frein aussi !
Vous allez me dire que tout ceci coûte cher, que les casques, ainsi que le contenu VR de formation professionnelle à l’intérieur sont déjà hors de portée de votre budget.
Et bien laissez moi vous dire que vous vous trompez.
S’il y a bien un frein à l’adoption qui ne fait que baisser ces dernières années, c’est bien celui du prix. Avec l’arrivée des casques autonomes en 2020, le prix du matériel VR, y compris l’équipement de réalité virtuelle professionnel, n’a jamais été aussi bas.
On pourrait épiloguer également sur le manque de contenus VR disponibles et accessibles sur le secteur de la formation. En 2024, ce n’est plus vraiment une excuse. Grâce à l’investissement massif de l’État dans les technologies immersives ces dernières années, à travers divers appels à projets comme le PIC Axe 3, ou encore Deffinum, il y a désormais du contenu VR de bonne qualité et à prix très accessible, voire même gratuit ! (coucou Virtual Pro), pour se lancer dans l’immersive learning à moindre coût.
Du côté de l’accompagnement, une licence logicielle UniVR Home n’est pas un gros investissement, puisque nous la voulons accessible à tous. Cerise sur le gâteau : c’est ce qui nous permet de financer notre accompagnement et notre offre de support. En optant pour une licence UniVR Home, vous bénéficiez d’une assistance sur simple coup de fil. Elle est pas belle la vie ?
Les formateurs et apprenants de l’IFRA utilisent Virtual Pro et l’UniVR Home pour une session de découverte métiers.
En conclusion
Vous l’aurez compris, si la réalité virtuelle n’est pas encore pleinement opérationnelle et déployée dans les entreprises, c’est bien souvent par manque d’accompagnement et d’outils adaptés. Heureusement, des solutions existent, et le coût de chacun des aspects tend à diminuer année après année. Comme pour toute innovation, la balance investissement VS bénéfices bascule progressivement vers le ROI d’une technologie mainstream, loin des coups (et coûts) d’éclats des premiers émois.
PS(sst) : Si jamais vous souhaitez ressortir vos casques VR du placard, demandez un devis, c’est par ici !
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